PAS D’AVENIR SANS AVENIR
Depuis plus de 15 ans l’Avenir se bat et se débat pour organiser des temps de fêtes, des discussions, des projections, des chantiers collectifs, des cantines, des soirées de soutien et des carnavals loin des standards qu’offrent la vie quotidienne urbaine.
Depuis toujours l’Avenir est un cheval de Troie, un lieu politique et autogéré qui s’organise avec celles et ceux qui fréquentent le lieu, qui font l’Avenir.
L’Avenir est une association de fait, un collectif aux mille visages qui cherche à inventer d’autres formes d’agir et de penser, sans hiérarchie ni responsables.
L’Avenir est une multitude d’individus et de collectifs qui étouffent dans cette société inféodée aux lois de l’ordre, du contrôle et de l’argent, qui entrave et réprime avec force ou en silence.
Aujourd’hui, municipalité et sous-préfecture, telles les deux faces d’une même pièce, cherchent une fois de plus à nuire à l’existence du collectif « Pas d’avenir sans Avenir ». Cette fois-ci, elles invoquent la sécurité avec la mise aux normes du lieu (ERP).
À cela s’ajoute son corollaire, la normalisation du collectif en l’assignant à déposer ses statuts, en bonne et due forme avec les noms de ses représentants légaux.
Cela va à rebours de ce que permet la loi du 1er juillet 1901 relative au contrat d’association via son article 2 : « les associations de personnes pourront se former librement sans autorisation ni déclaration préalable… ».
Ce processus de normalisation participe d’un ensemble de mesures que subissent de nombreux acteurs militants (associatifs, syndicaux, culturels ou écologistes…) : arrestations arbitraires, menaces de dissolution, entraves ou
sanctions financières, administratives et judiciaires.
D’aucuns savent que les mises aux normes servent à aseptiser et combattre ce qu’il reste encore d’altérité, de sauvage et d’indocile dans ce monde capitaliste.
L’Avenir n’échappe donc pas au dessein métropolitain qui gangrène chaque jour un peu plus la ville de Brest, parfaitement incarné par la gentrification en cours dans le quartier Saint-Martin, le port et partout ailleurs dans la ville.
Toute aspérité doit être lissée.
C’est véritablement une menace de fermeture qui pèse sur l’Avenir. À celles et ceux qui souhaitent autres choses que des rues parées d’enseignes marchandes, des murs publicitaires et des caméras de surveillance… l’Avenir appelle l’ensemble des individus, collectifs, associations et organisations qui font et qui habitent la ville à apporter leur soutien face aux menaces qui pèsent sur le devenir du lieu et du collectif.
Quelle ville voulons-nous habiter ?
Que serait Brest sans la place Guérin, que serait la place Guérin sans l’Avenir ?
Quoiqu’il advienne, les activités du collectif continueront, dans ou hors les murs.
Prochains RDV:
En cas d’expulsion, rendez-vous le soir même à 18h00, place Guérin.
Tous les jeudis soir à 18h30, réunion du comité de défense de l’Avenir.
Le comité de défense de l’Avenir
avenir@riseup.net
https://avenir-brest.fr/
3 juin : Soirée de soutien aux inculpé.es du 8 décembre 2020
16h: atelier sur le droit du renseignement et les pratiques de la surveillance policière.
18h30: Présentation de l’Affaire du 8.12 en présence d’une inculpée.
19h30: Projection-débat autour du documentaire « Gouverner par la Peur » de Gonzalo Mateos Benito.
Infokiosque, Bar et Pizzas sur place!
Prix libre en soutien aux inculpé.es